Samedi 12 juillet
Je me réveille vers 9h (j’ai un peu mieux dormi), et je laisse les garçons dormir, ils sont fatigués (nous avons du mal à nous endormir tôt le soir).
Vers 11h, nous partons pour Husavik en bord de mer, à 1h de Mytvan. C’est un petit port plutôt mignon, qui est spécialisé dans l’observation des baleines. J’ai réservé un tour pour 13h, et je me suis gavée toute la matinée de « Mercalm », j’appréhende un peu. Nous mangeons un bout en vitesse, nous avons de la chance, il faisait moche à Mytvan, mais là c’est grand soleil, les gens sont en tee-shirts aux terrasses (nous non, faut pas déconner quand même, il doit faire un petit 15°C).
Nous embarquons et enfilons nos combinaisons, nous sommes au top niveau dégaine. Et c’est parti pour 3h de bateau, nous allons au bout de la baie, nous tournons un peu en rond, et au bout d’un moment, le « spectacle » commence. Une baleine à bosse vient régulièrement respirer à la surface, faisant un petit geyser, et elle nous montre son dos (je ne sais pas si c’est toujours la même que nous voyons). Elle s’approche à 10 m du bateau, mais nous ne la verrons pas de plus près. Elle est censée faire jusqu’à 17 m, pas très flagrant, nous n’en voyons que des morceaux…
Le guide nous explique que les baleines à bosse viennent se nourrir ici en été, et qu’elles passent ensuite l’hiver dans les Caraïbes ou en Afrique du Sud (ça fait une trotte).
J’apprends aussi que la chasse à la baleine de Minke (ou petit rorqual) est actuellement autorisée en Islande. Elle a débuté seulement au XIXè, et a été autorisée/interdite à plusieurs reprises au cours du XXè. Depuis 2003, elle est de nouveau autorisée, en dépit du moratoire international interdisant la chasse commerciale. Seules l’Islande et la Norvège ignorent ce moratoire, et le Japon y échappe car il dit pratiquer seulement la pêche dite « scientifique », qui, elle, est autorisée (gros menteurs). La communauté internationale menace l’Islande de sanctions, mais l’Islande reste sur ses positions, arguant que l’espèce n’est pas menacée, et que sa prolifération nuit à la pêche.
Quoi qu’il en soit, au bout de 3h, nous sommes transis de froid et mouillés jusqu’aux genoux (l’eau rentre copieusement dans le bateau), donc pas mécontents de rentrer au port (je n’ai pas été malade, youhou !). Evidemment, nous aurions aimé voir la baleine en entier, voire même la voir sauter, mais bon, c’était quand même une chouette expérience !
Nous rentrons sur Mytvan en fin d’aprem, et nous décidons de monter en haut du Hverfjall, gros cratère noir qui domine toute la région. C’est un cratère d’explosion vieux de 2500 ans, qui fait 160 m de haut et 1040 m de diamètre. La montée n’est pas très longue, seulement 30 mn de grimpette un peu raide et très poussiéreuse, et d’en haut, nous bénéficions d’une belle vue panoramique sur le lac. Il est possible de faire le tour complet du cratère, mais il y a énormément de vent, et les garçons sont moyennement rassurés, ils sont impressionnés par les volcans…
Nous finissons la journée par une baignade aux bains de Mytvan, même principe que le Blue Lagoon, mais en plus rustique, sans la brume et avec l’odeur d’oeuf pourri en plus (nous sommes snobs, nous préférons le Blue Lagoon).
Soirée tranquille au camping (le même que la veille), nous mangeons dans la salle commune, je suis un peu à court d’idées pour nourrir les garçons, et sans frigo, c’est encore plus difficile. Un gars propose à qui veut de goûter le fameux hakarl, aileron de requin faisandé : afin que l’urée contenue dans le sang perde sa toxicité, le requin est mis à fermenter pendant plusieurs mois dans le sol. Cela ressemble à du tofu, je suis tentée un moment par cette expérience culinaire inédite, mais je me ravise, en voyant la tête de ceux qui s’y risquent, ambiance les Bronzés font du Ski goûtant « la foune »
***
[wpgmza id= »18″]