Jour 13 – Dyrholaey, Leirubakki

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Mercredi 16 juillet

Nous nous réveillons sous la pluie, rââhhh, j’en ai marre ! Je me sens un peu désoeuvrée : avec ce temps, je ne sais pas trop quel itinéraire suivre aujourd’hui…
Initialement, je voulais qu’on aille du côté de Thorsmörk, superbe vallée paraît-il, mais, d’une part, elle se situe sur le côté ouest du Myrdalsjökull (là où ça bouge en ce moment), et d’autre part, je ne peux pas y accéder avec la kangoo, il aurait donc fallu qu’on prenne un bus 4×4, mais il partait tôt…

Vers 11h, une éclaircie, youhou, en voiture, nous suivons la côte et nous verrons bien où cela nous mènera.
Nous avons 4-5h de beau temps (enfin, je m’entends, beau temps = temps couvert avec un peu de bleu de temps en temps), mais ça fait du bien ! N’ayant pas d’itinéraire précis, nous nous baladons tranquillement le long de la côte, qui est très jolie entre Vik et Hvolsvöllur.

DyrholaeyNous nous arrêtons à Dyrholaey, falaises un peu dans le style d’Etretat, avec de grandes plages de sable noir, c’est très chouette, nous avons même quelques rayons de soleil, et il fait doux. Nous pouvons observer des macareux de très près, ils sont là à 2 m et ils ne bougent pas, ils nous regardent avec des petits poissons qui dépassent de leurs becs. Les garçons passent un long moment sur la plage à jouer à éviter les vagues, et inévitablement, ils reviennent les pieds mouillés.

KeldurNous faisons ensuite quelques incursions plus à l’intérieur des terres, notamment à Keldur (déjà mentionné dans les sagas islandaises du Moyen-Age), en suivant des pistes sur 10-15 km, et c’est mignon tout plein, nous arrivons dans de minuscules hameaux traversés par des rivières, avec des petites églises et leurs cimetières autour, parfois des maisons au toit herbeux, au milieu de vastes vallées un peu dans le style Seigneur des Anneaux.

Nous nous arrêtons aussi en chemin à de jolies cascades, Skogafoss (60 m de haut) et Seljalandsfoss (40 m de haut), mais il y a un peu trop de monde à notre goût, nous nous contentons de les regarder de loin.

Vers 17h, nous mettons le cap vers Leirubakki, à l’intérieur des terres : demain nous prendrons d’ici le bus 4×4 qui nous permettra d’aller au Landmannalaugar, magnifique région montagnarde, inaccessible en kangoo.

Leirubakki, c’est en fait seulement un hôtel-camping-station-essence. Nous Leirubakkinous posons là, en pleine cambrousse au milieu de rien, et comme il n’y a pas grand chose à faire, nous allons squatter la « piscine », bassin chaud en pierres au milieu d’un champ, avec vue sur le volcan Hekla (volcan très actif, d’ailleurs il y a un peu partout des pancartes indiquant quoi faire en cas d’éruption volcanique : mais qu’on se rassure, les islandais ont l’habitude, et généralement les éruptions ne font pas de victime, hormis quelques moutons).
Tandis que nous barbotons au chaud, des français (marseillais !) nous rejoignent, ils ont 2 enfants, Camille 9 ans et Théo 14 ans, qui deviennent copains avec les garçons en 2 minutes. Je les laisse là, ils restent 2h30 dans l’eau tous les 4, et visiblement ils s’amusent bien car ils décident de passer la soirée ensemble à jouer aux cartes dans la chambre d’hôtel de Théo et Camille.

C’est marrant de les écouter échanger leurs impressions de voyage. Théo l’ado est blasé, il dit que ses parents s’extasient sur toutes les cascades, alors que bon, ça va, des cascades, ils en ont vu 300… Cela me fait rire car les garçons ont régulièrement le même type de réflexions, quand moi je m’extasie à longueur de journée sur les paysages. Mais je suppose que c’est normal, nous sommes tous passés par là… Théo est aussi impressionné de voir que nous dormons depuis 15 jours dans la voiture, alors que lui râle de devoir dormir tous les soirs dans un lit superposé. Du coup les garçons sont fiers de leur statut de « baroudeurs ». A un moment, j’entends Théo dire « Elle a l’air sympa votre mère », et les garçons de répondre « Ouais, elle est trop cool » ;).

Le soir, pique-nique frugal et déséquilibré, je n’ai pas grand chose car je pensais pouvoir faire des courses sur place, mais il n’y a rien : donc, une fois de plus, repas à base de springles, thon en boîte, crackers, oreo… Je passe ensuite la soirée au chaud dans la salle de resto, à siroter un thé accompagné d’un fondant au chocolat (les garçons étant avec leurs copains, je ne me sentais pas la soirée seule dans la kangoo ;)).

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