Mercredi 12 août / Jeudi 13 août
Mercredi, nous sommes dès 8h30 à Universal Studios, histoire de profiter du parc avant la cohue. Et effectivement, les 2 premières heures sont tranquilles, nous sommes parmi les premiers, pas d’attente, bien agréable ! Le parc est en fait plutôt petit (comparé à Disneyland Paris ou Europa-Park), et il mélange à la fois des attractions dérivées de films ou dessins animés, des spectacles avec effets spéciaux, et des shows plus didactiques montrant les trucages, les montages de décors, etc. Ne pas s’attendre à des attractions type roller coaster, il n’y en a quasiment pas, la plupart étant des « virtual rides » en 3D.
La qualité des attractions est assez inégale : certaines sont très chouettes (Tranformers, Simpsons, Moi Moche et Méchant, Waterwold), et d’autres assez moyennes car datées (Jurassic Park, Shreck). Ce qui est pas mal du tout en revanche, c’est le tour d’1h en petit train au sein de décors de tournage, puisque le parc est construit à côté des vrais studios Universal : rues factices, averse suivie d’une inondation dans un village mexicain, Boeing 747 crashé, motel Bates, lac avec requin (en mauvais plastique), jungle préhistorique, lotissement propret, etc. A chaque décor, le guide indique dans quels films il a été utilisé : Guerre des Mondes, Psychose, Dents de la Mer, Jurassic Park, Desperate Housewives, etc. Nous avons beau savoir que les films ne sont que des films, c’est assez marrant et intéressant de voir l’envers du décor, et la démystification qui va avec. Et puis nous avons droit en chemin à quelques animations bien faites, le train rentre dans des hangars, et soudain, nous nous retrouvons face à King Kong, nous vivons un tremblement de terre dans une station de métro, et nous assistons à un final Fast and Furious qui déménage pas mal !
Bref, il est quasiment 17h quand nous ressortons de là, bien lessivés, pieds en compote.
Retour à l’appart, nous décidons d’aller faire un petit tour dans le quartier, et notamment sur Hollywood Boulevard. C’est glauque à souhait, mais avec le mode second degré activé, il y a de quoi s’amuser 
: nous marchons donc sur les étoiles du Walk of Fame, nous cherchons les empreintes de stars devant le Chinese Theater (cinéma où ont généralement lieu les grandes premières), et surtout nous observons les héros de pacotille se faire prendre en photos : ici un mauvais Spiderman avec sa banane Nike autour de la taille, ou une fée Clochette avec son énorme soutif beige qui dépasse, là un Superman bedonnant dans son costume trop petit, ou une Marilyn miteuse dans une robe tâchée.
Soirée tranquille à l’appart, que nous partageons avec un jeune couple d’autrichiens. C’est un peu une surprise pour eux comme pour nous, certes j’avais bien vu sur airbnb qu’il s’agissait d’une chambre (et non d’un logement entier), mais le descriptif laissait à penser que l’appartement n’était pas partagé. Pas vraiment gênant car nous ne verrons pas les autrichiens, ils resteront enfermés dans leur chambre toute la soirée…
Jeudi, nous partons vers 9h direction Venice et Santa Monica, à une vingtaine de kilomètres de l’appart. En chemin, nous passons par les jolis quartiers de West Hollywood et Beverly Hills, avec de belles allées verdoyantes et des maisons au style rarement modeste (des colonnes en veux-tu en voilà, de grandes haciendas, etc).
A cette heure matinale, Venice Beach est calme, pas de shows en tout genre comme c’est le cas plus tard dans la journée, et hormis le centre de musculation en plein air de Muscle Beach, il y a peu de monde sur le front de mer. Ce qui nous convient bien, car nous sommes surtout venus pour profiter tranquillement de la plage. Il fait très beau et chaud, la mer est trop froide pour moi (une vingtaine de degrés ?), mais convient bien aux garçons qui passent 2h à jouer dans les vagues et dans le sable. Oscar réussit évidemment à marcher sur quelque chose qui lui pique le pied, ce qui me donne l’occasion d’aller voir le lifeguard en maillot et bouée rouges dans sa cahute (ahah ;)). Il m’explique que ce sont des « bees », et il donne à Oscar une lotion qui le calme instantanément. Nous repartons vers midi, le front de mer s’est un peu animé, mais c’est assez crados, et une faune assez particulière traîne dans le coin, pas mal de marginaux et homeless qui trimballent leurs caddies et fument du crack dans la rue, créant un certain malaise. Nous faisons un petit crochet par le quartier de Dell Avenue où se trouvent encore quelques-uns des anciens canaux (puisqu’initialement, début XXème, la ville avait été construite à l’image de la Venise italienne) : même si les canaux sont presque asséchés, le quartier est très mignon, plein de petites maisons colorées en bois au milieu d’une végétation luxuriante.
Nous décidons d’aller manger à Santa Monica, un peu plus au nord. L’endroit est beaucoup plus résidentiel que Venice, il semble y avoir aussi des quartiers sympas avec jolies maisons en bois, mais la voie rapide longe une partie du bord de mer, donc pas super agréable. La circulation est assez dense, ce qui ne nous permet pas vraiment d’aller où l’on veut. Nous finissons par nous arrêter sur la fameuse jetée de Santa Monica, qui correspond à la fin de la route 66 (son point de départ étant Chicago). C’est évidemment touristique, pas mal de monde, d’autant que la jetée accueille un parc d’attractions permanent. Et puis il y a là aussi des sdf, qui mangent dans les poubelles au milieu de cette joyeuse foule, et c’est assez dérangeant, ce contraste entre les 2 populations qui se mélangent ici et s’ignorent mutuellement…
Nous repartons en début d’aprem pour l’appart, avec pas mal de bouchons sur le retour. Au final, nous avons vraiment beaucoup apprécié notre matinée à la plage, quel bonheur de se poser au soleil et de sentir l’océan ! Mais personnellement, j’ai trouvé Venice un peu trop sale, et Santa Monica un peu trop propret, il faudrait un juste milieu ;).
Fin d’aprem tranquille pour les 3 mecs, mais comme je suis un peu frustrée de ne pas avoir vu davantage Los Angeles, et que j’ai aussi envie de voir les maisons de stars ;), je ressors toute seule faire une excursion de 2h, il y a au coin de notre rue une agence qui organise des tours. Nous grimpons dans une colline à Hollywood où sont regroupées un certain nombre de maisons (Halle Berry, Meryl Streep, Laurence Fishburne, Keanu Reeves, Tom Cruise, Leonardo di Caprio, Nicolas Cage, etc), le coin est super joli, petite route qui serpente dans la végétation, mais ce qui surprend finalement, c’est que les maisons sont un peu toutes les unes sur les autres, certaines sans portail, directement sur la rue (à part celle de Leonardo Di Caprio, véritable forteresse). Nous passons ensuite par Bel Air, Beverly Hills, Rodeo Drive, Sunset Strip, avant de remonter à Mulholland Drive voir Hollywood Signs. J’apprends aussi que le motel un peu miteux juste en-dessous de notre appart, Las Palmas Hotel, est celui de la fin de Pretty Woman. Bref, petit tour touristique de base donc, mais rigolo :).
Le soir, nous avons de nouveau colocs, un jeune israélien et sa copine hispanique, qui habitent à Portland depuis 3 ans, beaucoup plus sympas que les autrichiens ! A peine arrivés, ils sortent directement les bières et les clopes, et nous passons une partie de la soirée à discuter avec eux sur la terrasse.
Fin de Los Angeles déjà. C’est une ville assez difficile à appréhender : j’y allais avec un a priori plutôt négatif, beaucoup d’échos de gens me disant que c’est une ville autoroute inintéressante, etc. En fait, j’ai bien aimé, une atmosphère particulière s’en dégage, et j’aimerais y revenir pour prendre le temps de découvrir tranquillement les différents quartiers et musées. Ce qui est compliqué à LA, c’est qu’il faut tout faire en voiture compte tenu des distances, et que la voiture n’est pas idéale pour prendre le temps de flâner. Mais derrière son côté un peu ingrat, ses autoroutes surchargées, ses grandes avenues moches dignes de Plan de Campagne, son absence de cohérence architecturale, il y a au détour de chaque rue des coins de verdure, des petites maisons noyées sous une végétation fleurie et odorante, bougainvilliers, orangers, sophoras, arbres du voyageur, palmiers, cactus, etc, qui laissent imaginer une certaine qualité de vie.
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