Jours 7-8-9 – Palm Springs

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Samedi 8 août / Dimanche 9 août / Lundi 10 août

Samedi, réveil une fois de plus avec le soleil, qui se lève doucement sur notre maison au bord du désert. Douceur de ces heures matinales, quand il fait encore un petit peu frais, que les couleurs sont sublimées par la luminosité, que tout est si calme. Depuis notre terrasse, nous observons le manège des colibris qui viennent butiner dans le jardin, et apercevons des bip-bip pressés et des écureuils grassouillets. Ah oui, nous avons aussi une veuve noire, une vraie, dans l’entrée de la maison, sympa !

Rien de prévu aujourd’hui, juste buller. La maison est ultra confortable et fonctionnelle, spacieuse, épaisse moquette écrue partout, y compris dans les salles de bain et sur la terrasse (inhabituel pour nous, mais nous nous y faisons bien). La piscine est parfaite pour moi, sans doute dans les 35°, mais malgré tout rafraîchissante comparée aux 40° bien tassés qu’il fait dehors. Les heures défilent doucement, c’est bon de se poser un peu : baignade, lessive, repas, canapé, baignade, sieste, canapé, baignade, saut au supermarché du coin pour faire le plein de Bud, apéro, baignade, spa, etc. Le soir, Christophe et les garçons font du light painting pendant que je mets le blog à jour, bonne rigolade devant certaines tentatives (que la décence m’oblige à passer sous silence).

Dimanche, nous décidons d’aller faire un tour dans la région.
Grasse mat jusqu’à 7h ;), puis direction Joshua Tree National Park, à 1/2h de là. Le parc est sillonné par une route d’environ 100 km, et offre 2 types de paysages : la partie sud correspond au désert du Colorado, elle est très aride et c’est là que poussent les cactus chollas et ocotillos ; la partie nord correspond au désert de Mojave, plus verdoyante, elle est parsemée de gros blocs ronds de granit et d’innombrables joshua trees. Compte tenu de la chaleur, et du fait que nous n’avons pas spécialement envie de tomber nez à nez avec un serpent à sonnette (fréquents dans le coin, d’ailleurs nous trouverons une mue un peu plus loin), nous nous contentons de nous arrêter aux différents points de vue qui jalonnent la route. Notamment : chouette petite boucle au Cholla Cactus Garden, au milieu d’un champ de cactus chollas ; vue panoramique (un peu brumeuse malheureusement) sur toute la vallée de Palm Springs depuis Key’s View ; très joli décor de joshua trees du côté de Hidden Valley. Je suis fan de cette végétation, tellement dépaysante, et je trouve magnifiques les arbres de Josué (famille des yuccas), avec leur silhouette torturée si caractéristique (leur nom viendrait des mormons – encore eux – qui traversèrent les premiers ce désert et crurent reconnaître Josué leur montrant le chemin vers la Terre Promise). Une fois de plus, nous sommes quasiment seuls dans le parc, ce qui est bien appréciable.

Nous sortons du parc vers midi, et traçons sur Palm Springs, à une soixantaine de kilomètres de là. L’arrivée sur la ville est assez surprenante, nous traversons d’immenses champs d’éoliennes, avant de nous retrouver dans une oasis en plein désert. Petite ville horizontale, Palm Springs regorge de palmiers (j’adore !), de jardins aux pelouses anglaises (il paraît qu’ils les peignent !), de golfs verdoyants (ne pas penser à la quantité d’eau utilisée pour entretenir tout ça !), tandis que l’architecture mélange le style hispanique et le fameux style modern mid-century (ou desert modernism).
Petite pause dej chicos à l’hôtel Parker Inn, la déco intérieure 60’s/70’s est originale et les jardins luxuriants, mais le resto trop cher pour ce que c’est, et il fait une chaleur d’enfer…

Nous décidons ensuite de faire une partie du circuit qui recense les maisons et bâtiments typiques de ce courant architectural des années 50. Pour résumer grossièrement, l’architecture modern mid-century s’inspire notamment des travaux de Le Corbusier et Franck Lloyd Wright : elle privilégie l’horizontalité pour profiter d’une vision panoramique du paysage. Concrètement, cela donne des maisons basses, aux lignes droites, qui mélangent la pierre, l’acier, le bois, le verre, avec tout un jeu de perspectives intérieur/extérieur, et une piscine dans un patio central avec vue sur les montagnes désertiques. Malheureusement, ces édifices ne se laissent pas facilement découvrir : je ne sais pas comment nous sommes censés procéder, mais nous n’osons pas vraiment nous planter en embuscade pour regarder par-dessus les portails, ni rentrer dans les hôtels typiques de cette époque. Hormis la maison de Franck Sinatra et ses 2 fameux Twin Palms, ainsi que l’hôtel Del Marcos, et quelques grosses maisons à flanc de colline, nous n’arrivons donc pas à voir grand chose… Dommage, car j’aime beaucoup cette architecture et l’atmosphère délicieusement rétro qui s’en dégage (j’aurais dû booker un tour avec un guide, mais je n’ai découvert cette possibilité que le soir).

Il est 16h quand nous quittons Palm Springs pour rentrer à la maison, à 15 km de là. A la réflexion, si l’architecture de Palm Springs a un côté désuet charmant, la ville en elle-même est un peu vieillote et défraîchie, et finalement, notre quartier à Rancho Mirage est bien plus joli.
Fin de journée tranquille à la maison, les garçons ne sont pas mécontents de retrouver la piscine, pas mal de voiture aujourd’hui sous une grosse chaleur…

Lundi, nous devons rendre la maison en fin de matinée, pour rallier notre prochaine étape, San Diego. J’aurais aimé visiter les Indian Canyons à côté, apparemment belles randos à faire au milieu de canyons verdoyants traversés par des rivières et parsemés de palmiers, mais malheureusement, pour une raison qui m’échappe, le parc est fermé en début de semaine, dommage. Nous profitons donc tranquillement de la maison, et c’est avec quelques regrets que nous la quittons vers midi : certes, nous avons hâte de voir la suite du périple, mais nous étions vraiment bien dans cette maison, un petit paradis !

Direction San Diego donc, à 260 km de là. Plutôt que de passer par les mornes autoroutes, j’ai prévu un itinéraire qui coupe à travers les montagnes, en passant par Julian. Nous prenons donc la route qui grimpe dans les Santa Rosa Mountains, non sans s’interroger sur l’énorme nuage que nous apercevons au loin. Serait-ce un incendie ? Visiblement oui, mais la route n’est pas fermée, alors nous supposons qu’elle ne doit pas passer par là-bas. Mauvaise supposition : après avoir roulé pendant 35 km sur des routes en lacets, nous sommes arrêtés par un barrage, pas question d’aller plus loin, le gars nous indique que la route devrait rouvrir dans la soirée. Bon bon bon… Demi-tour donc, pas d’autre route possible, nous redescendons sur Rancho Mirage, et rallions Julian en longeant l’immense Salton Sea, puis en traversant le désert d’Anza-Borrego. Après des jours de route rectilignes et désertiques, nous sommes surpris de nous retrouver sur des routes de montagne tortueuses et verdoyantes. D’ailleurs, il fait presque froid, à peine 27° ! Les paysages sont rafraîchissants, le village de Julian, ancienne ville minière, a un petit côté farwest, le lac de Cuyamaca est bucolique à souhait, de nombreux ranchs parsèment les collines.

Vers 18h seulement, nous arrivons à San Diego, non sans quelques sueurs froides lorsqu’il faut changer de file sur l’autoroute (un avant-goût de ce qui nous attend à Los Angeles).
Petit tour sur la presqu’île de Coronado, qui dégage une atmosphère vraiment sympa, avec ses petites maisons en bois en bord de mer et ses rues bordées de palmiers. Nous faisons un tour sur la plage du côté de l’hôtel Del Coronado, cet immense et mythique hôtel de style victorien, qui a accueilli tout un tas de présidents, stars de cinéma et autres personnalités fortunées, et qui a également servi de lieu de tournage au fameux « Certains l’aiment chaud » avec Marilyn Monroe et Tony Curtis.
Puis nous retournons dans le centre ville pour récupérer notre chambre au 18ème étage d’un gratte-ciel, à l’hôtel Declan Suites. A vrai dire, j’aurais préféré rester sur Coronado pour la soirée, mais je n’y avais pas trouvé de logement correct et abordable pour la nuit.
Nous ressortons manger dans le quartier historique de Gaslamp (excellents hamburgers et salade kale), censé être très animé, avec moults bars, groupes de musique, etc. Mais c’est très calme, et le serveur nous explique qu’il y a un gros match de baseball ce soir, ce que vient confirmer l’énorme clameur qui s’échappe du stade Petco Park 2 rues plus loin.
Retour à l’hôtel donc, pas la force d’attendre la fin du match pour voir l’animation dans les rues…

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